L'arme ou insigne PIRARD est décrite comme suit:
" de vair en six rangées ; au quartier libre de gueule une étoile d'or "
Dans le dessin le code de couleurs établi par Père Petra Sancta pour l'imprimerie noir et blanc, basé sur lignes et points, a été appliqué. Les couleurs vraies sont à reconstruire à partir de la liste des codes.
'Vair' n'est pas une couleur en héraldique, mais originalement une fourrure tel que hermine.
Le vair était utilisé dans les Moyen Ages comme fourrure des manteaux de personnes de haut rang dans la société, pouvant se permettre l'achat de la peau de maintes écureuils sibériens. On coupait normalement la peau bleue du dos et la peau blanche argentée du ventre de telle façon qu'elles obtenaient la forme de cloches de vair pouvant s'agripper l'une dans l'autre.
Plus tard cette fourrure sera remplacée en héraldique par une couleur (l'azur) et un métal (l'argent).
Gueule = rouge (couleur utilisée abondamment dans nos régions sur les armes héraldiques). Symbolique : fidélité, persévérance.
Or = métal en héraldique. Symbolique : raison, estime, vertu, grandeur.
Argent = métal en héraldique. Symbolique : pureté, sagesse, innocence, pudeur, joie.
Azur = bleu en héraldique. Symbolique : deuil.
Probablement l'arme de famille PIRARD a été rédigé et utilisé pour la première fois par WILLEM PIERAERT, échevin de TIRLEMONT vers la fin des Moyen Ages.
Après des recherches considérables elle a été retrouvée comme sceau accompagnant deux documents se trouvant dans les archives de l'ABEILLE DE LA SAINTE GERTRUDE à LOUVAIN (1452 en 1456).
Ce n'est pas un insigne de noblesse, telles qu'elles étaient accordées par un roi ou un empereur, mais une insigne civile, qui de ces temps là avait surtout une importance fonctionnelle.
Les documents des barreaux d'échevin étaient " signés " par les échevins de leur propre arme ou insigne. Après la venue des villes, les échevins médiévaux se comptaient parmi la bourgeoisie fortunée.
Porter l'arme ou l'insigne a fait son entrée début 12ième siècle par les représentants de la noblesse, les gentilshommes. C'était leurs signes de reconnaissance au champs de batailles et lors des tournoies.
Les insignes civils étaient nés déjà dans les Pays-Bas du Sud la moitié du 13ième siècle.
C'est surtout après la Révolution Française, et l'occupation de nos contrées par les troupes de Napoléon qui s'en suivit, que cette coutume s'est refoulée dans l'oubli.
Aujourd'hui les armes de famille sont seulement utilisées par la noblesse, mais l'héraldique continue à figurer sous forme d'armes de villes et de communes.